Une journée au Jardin du Rampillon, ou une invitation à faire relation avec l’ensemble du vivant
A l’heure où les températures et les sécheresses augmentent, où la fonte des glaciers s’accélère, où les écosystèmes disparaissent, où les maladies prolifèrent, où l’impact du changement climatique se fait sentir un peu plus chaque jour, il est bon de nous questionner, humains, sur notre manière d’être au monde, sur nos comportements empruntés pour prolonger son habitabilité.
Une journée passée aux côtés de Benjamin, créateur du Jardin du Rampillon et producteur Maraîcher sur Sol Vivant, nous invite à repenser notre rapport entre vivants et notre manière de faire avec les non-humains (animaux, insectes, végétaux,…), dans une relation de réciprocité, d’alliance pour co-construire ensemble un monde enviable et vivable.
C’est avec beaucoup d’humilité que Benjamin nous accueille, ce matin de juillet, dans sa maison située au bord du lac de Paladru dans le Nord-Isère, sur le territoire « des Terres Froides ». Mais ici, tout offre à penser que nous sommes sur des terres remplies de chaleur et d’énergie.
Après avoir entamé un chemin aux allures « tracées » pour reprendre une entreprise familiale dans le secteur de la menuiserie, Benjamin décide en janvier 2020 de prendre un virage dans sa vie et de devenir producteur maraîcher sur sol vivant (nous reviendrons pas la suite sur cette appellation).
« J’en ai eu marre, je bossais 60h par semaine, je n’étais jamais à la maison et quand j’étais là, j’étais stressé, énervé… La naissance de mon premier enfant m’a beaucoup questionné et c’est là où a commencé un long cheminement d’un an et demi où je me suis réellement demandé ce que je souhaitais faire de ma vie. Et puis, j’avais ce grand terrain (7 hectares) chez moi qui était prêt à être utilisé. A ce moment-là, je regardais beaucoup de vidéos sur la permaculture, j’aimais être dehors, j’aimais le contact avec les gens et contribuer à une vie locale (pompier volontaire, élu à la mairie de Charavines) j’avais mon petit potager, … c’est comme ça que je me suis lancé un peu naïvement”
Après une année d’étude au lycée Horticole de Saint-Ismier en Isère, il lance son activité de maraîcher sur sol vivant.
“J’avais envie d’avoir des relations normales et saines avec les gens et de nourrir les habitants de mon village avec des bons produits”.
C’est dans cette pleine conscience à ce qui l’entoure sous terre et sur terre qu’il observe chaque jour ses légumes vivre, grandir, s’affaiblir, tomber, se relever, se régénérer, évoluer.
Seul humain dans ces hectares de terrain, ne faisant qu’un avec ces millions d’êtres vivants voisins.



Nourrir la terre pour se nourrir
Benjamin est maraîcher sur sol vivant. Il nourrit la terre pour créer une activité biologique importante et un sol fertile, équilibré par des cycles de biosynthèse et de décomposition.
Pour cela, il vient couvrir la terre de matière carbonée afin d’améliorer la vie des sols et leur structure et avoir une biodiversité d’insectes, de champignons, de micro-organismes qui vont, en se dégradant, nourrir le sol, dans la durée. L’objectif ici est d’atteindre un système global le plus équilibré, au même titre qu’il pourrait l’être dans une forêt.
Dans ce procédé de maraîchage sur sol vivant, le sol n’est pas un support où l’on viendrait déposer la quantité nécessaire de matière organique nécessaire pour que la plante puisse grandir; il est ici le premier élément de la chaine que l’on va nourrir, pour qu’une graine puisse grandir. C’est parce que le sol est vivant que des racines vont pouvoir grandir et donner naissance à des légumes particulièrement riches en énergie, en minéraux en vitamines, en antioxydants et très peu impactés par des maladies.
Comme matière organique, Benjamin utilise du compost de déchets verts, livré par une entreprise, pour faire pousser ses semis. Pour le broyât et le foin, c’est un voisin paysagiste qui lui lègue de la matière.
A titre d’exemple, le sol d’un maraîcher biologique est composé en moyenne de 2 à 3% de matière organique, quand aujourd’hui le sol de Benjamin en est constitué à hauteur de 10% (il était à 5% il y a 4 ans). Cette analyse, Benjamin l’a fait faire tous les 2 ou 3 ans pour connaitre l’évolution de son sol et l’impact de l’apport de matière organique sur la pollution de sa terre. La pollution augmente lorsqu’un déséquilibre est créé et que le sol comporte trop d’azote, on parle alors de pollution aux nitrates. Il est donc important de veiller à l’analyse de ses sols pour veiller à maintenir un équilibre. L’avantage du maraîchage sur sol vivant est l’importance des micro-organismes qui vont dégrader la matière et limiter ces risques de pollution. Aujourd’hui, Benjamin peut observer certains des producteurs voisins commencer à s’inspirer du maraîchage sur sol vivant, observant leur sol de moins en moins fertile.
3 mille m² de surface développée
Benjamin dispose d’un terrain de 7000 m² dont 3000 m² de surface développée. Ses cultures sont partagées entre de 2 tunnels (serre) de 8m par 30m et d’un tunnel de 5m par 30m, le reste est cultivé en extérieur. Il souligne l’importance des serres du fait de pouvoir allonger les saisons et de mettre à l’abri des cultures pour les commercialiser le plus tard possible, mais de leur difficulté à entretenir : milieu non naturel et forcé, des maladies plus présentes qu’à l’extérieur, une terre compliquée à structurer.
Pour l’accès à l’eau, Benjamin est autonome à condition de ne pas avoir de grandes périodes de sécheresse. En maraîchage sol vivant, on limite l’évaporation des sols en les couvrant de matière, mais l’apport d’eau reste nécessaire pour maintenir une activité biologique importante. Il s’est construit un forage, qui possède un débit et une capacité assez faible, ce qui ne lui permet pas de puiser directement dedans. Aussi, il dispose d’un bassin de rétention de 300m3, ce qui lui permet d’arroser en aspersion à l’extérieur et en goutte à goutte sous ses serres (ou en aspersion pour certaines cultures). Son bassin de rétention permet également de maintenir l’équilibre global des écosystèmes, d’abriter des auxiliaires, d’hydrater des insectes nécessaires à la vie de ses sols.
“Sous serre, quand en fin de saison j’enlève les plants de tomates, là où il y a eu du goutte à goutte il y a énormément de champignons dans la terre, cela montre que la matière s’est bien faite digérer, contrairement aux espaces à côté”.
Une manière d’être et faire avec le vivant
Cette manière de cultiver, nous invite à déconstruire le monde tel que nous avons l’habitude de le concevoir dans nos sociétés modernes. Ici, la terre n’est pas ou très peu travaillée de manière mécanique, ce qui aurait pour conséquence de perturber de manière violente l’écosystème du sol, les insectes ravageurs sont chassés par des auxiliaires et non par des produits chimiques, le désherbage et la pousse de mauvaises herbes est limité par l’occultation des sols (on vient pailler les sols pour les occulter et éviter aux graines de mauvaises herbes de se multiplier) ce qui permet également de limiter la quantité nécessaire d’eau aux plantes, non absorbée par les mauvaises herbes.
Ici, ce sont les coccinelles qui mangent les pucerons, les scarabées qui mangent les limaces, les rapaces qui mangent les rongeurs. Ici on s’émerveille devant la beauté et l’efficacité d’un faucon crécerelle, tout comme on s’indigne de l’invasion des campagnols proliférant grâce à la biodiversité souterraine.
Il nous rappelle une anecdote suite à une invasion de limaces: “J’avais des limaces sur mes salades, à tel point que cela venait vraiment impacter ma production. J’ai donc commandé en dernier recours de l’anti-limace biologique, que j’ai reçu 10 jours après. Entre temps, des scarabées avaient mangé mes limaces et mes salades sont reparties”.
Cette manière de travailler la terre sans mécanisation et sans produits a montré ses vertus en terme de qualité de sol, mais il y a une réalité économique et un équilibre à trouver : “C’est très compliqué de faire des choix entre nos convictions profondes et la rentabilité. Il faut quand même comprendre que c’est une entreprise et non un jardin familial et que pour que cela soit rentable, on ne peut pas se passer d’un certain investissement. Le tracteur peut faire partie d’une meilleure rentabilité car il nous fait gagner énormément de temps. Il faut jauger là où est la limite et comment atteindre cette question d’équilibre entre la production sans mécanisation poussée à l’extrême et la rentabilité économique”.
Cette manière de faire avec le vivant demande une analyse systémique, une pleine conscience et une capacité d’observation accentuée des écosystèmes, afin de garder l’équilibre du sol. Il demande de la résilience face à la complexité, à la richesse, à l’ambivalence du vivant et à l’incertitude du climat. Ici chaque jour est différent et aucune année ne se ressemble. Depuis que Benjamin fait ce métier il apporte une attention particulière au climat. Il souligne que sur les Terres Froides, il y a un climat particulier, les hivers sont plus froids et les températures moyennes sont plus froides que le reste du département (ce qui à tendance à s’atténuer au fur et à mesure des années). Aussi, il y a une forte différence entre les températures de jour et de nuit, ce qui décale sa production de deux semaines environ par rapport aux autres maraîchers de la région, augmente les difficultés liées au réchauffement des sols, au risque de gels tardifs au printemps et précoces à l’automne (d’où la nécessite des serres pour pallier à ces difficultés).
Cette manière de faire demande à l’humain de revoir son rapport au temps et à la disponibilité des éléments. Il demande de déconstruire notre vision de la société où tout serait rangé, contrôlé, anticipé. Ici, il y a une forme de lâcher-prise face à cette activité animée, à cette vie non-humaine, non-consciente mais bel et bien vivante.
Avec humour, Benjamin s’ironise “ça rend schizophrène le maraîchage, parce que le fait de ne pas travailler ses sols, ça laisse l’occasion à des espèces de proliférer sous les sols qui vont venir manger tes plantations. Il y a deux ans, j’ai été envahi de campagnols. D’habitude ce sont les couleuvres ou les rapaces qui les mange, mais là, il y en avait tellement, je ne savais plus quoi faire. Je plantais un truc et 2 heures après ça disparaissait. J’ai perdu 800 choux, 400 épinards, des planches de carottes, toutes mes patates douces, … Des dératiseurs m’ont proposés des produits à mettre dans le sol mais j’ai refusé, aujourd’hui j’ai accepté que si je n’utilisais pas de produits chimiques, il fallait que je sois résilié à perdre environ 20% de mes cultures.”
Sensibiliser et éduquer pour consommer différemment
Le goût, la saveur et l’odeur des légumes et fruits des Jardins du Rempillon activent l’intégralité de nos systèmes sensitifs. En ce mois de juillet, nous avons pu apprécier l’odeur du basilic fraîchement coupé, prêt à être déposé sur cette tomate acidulée, juteuse à souhait. La couleur orange des carottes qui pointent le bout de leur nez sous cette terre pleine de vivacité. L’hiver, Benjamin cultive des courges, des patates douces, des blettes, des pommes de terre, des épinards, des choux. L’été le jardin se transforme pour cueillir concombres, aubergines, courgettes, haricots, oignons, échalotes, tomates… autant de couleurs et d’odeurs qui s’entremêlent dans ce beau jardin de vie partagé.
Si le fait de concevoir la disponibilité et la variété des légumes en fonction des saisons, du climat, des intempéries, mais aussi des problématiques liées aux écosystèmes et à la vie du non-vivant peut nous paraitre un élément évident et essentiel, Benjamin peine encore à convaincre pour consommer des produits bio-locaux avec ce que cela implique.
“Ce n’est pas le cas partout, mais ici en Nord-Isère et à la campagne, les personnes ne consacrent pas d’importance à consommer bio. Plus on se rapproche des villes, à Grenoble par exemple, plus il y a cette tendance à consommer bio, local et la demande est là. Aujourd’hui mon problème n’est pas la production, mais la demande. Quand j’arrive sur un marché local et que je suis face à un primeur qui propose toutes sortes de fruits et légumes toute l’année, par simplicité les gens se dirigent vers le primeur. Il y a toute une éducation et une sensibilisation à faire auprès des personnes”.
Aussi, Benjamin fait un parallèle avec l’âge des personnes et le secteur : “J’ai observé que c’était majoritairement des jeunes qui consommaient mes produits, contrairement à l’ancienne génération, plus facilement habituée aux grandes surfaces, à bénéficier d’une variété de produits toute l’année et à avoir accès à tous les produits sur un même lieu. C’est cette génération qu’il faut éduquer et c’est vraiment les plus durs à convertir”.
Une relation d’équilibre
Son rapport au temps, Benjamin en parle. Si son sol trouve l’équilibre dont il a besoin et ses produits une saveur dont nous sommes témoins, les journées ont bel et bien une fin. Vouloir prendre son temps, laisser le temps au temps, c’était l’ambition première de Benjamin lorsqu’il a lancé son activité. Mais là aussi, il se retrouve face à cette réalité économique qui lui pèse et ce choix à faire entre ses convictions et la pérennité de son activité telle qu’elle est conçue aujourd’hui : “Pour pouvoir assurer une vie décente et atteindre mes objectifs économiques, c’est à dire de pouvoir me payer un SMIC, je me retrouve confronté aujourd’hui à devoir faire toujours plus. Il y a vraiment cet esprit de contradiction du fait de la société dans laquelle on évolue car la vie avance trop vite. Je suis en décalage avec ma vision de la vie à savoir un rythme humainement normal et la réalité telle qu’elle est aujourd’hui. En étant tout seul, je ne peux pas faire autrement que de commencer mes journées à 5h et terminer à 22h. Parce qu’aujourd’hui je suis bien loin d’être seulement producteur, je fais aussi plein d’autres métiers liés à la comptabilité, à la vente, à la communication, etc".
Si l’épanouissement engendré par le travail de la terre, de la culture, de la récolte est à son maximum, les tâches annexes de commercialisation, de distribution et d’administration s’accomplissent difficilement à la cadence d’un métronome. Aujourd’hui, Benjamin consacre 5% de son temps à chercher de nouveaux débouchés. Autant de temps qu’il ne passe pas à préparer et prendre soin de sa production. Les débouchés, aujourd’hui Benjamin en à 5 : 2 restaurants, 1 magasin local, 1 entreprise et 2 marchés, ce qu’il considère comme “beaucoup trop”. L’impact de la multiplication des points de contact c’est le temps qu’il consacre à préparer les commandes, se déplacer et assurer la présence sur place des marchés. La solution serait pour lui de proposer ses produits sur quelques points de vente locaux qui rassemblent d’autres producteurs, pour permettre aux consommateurs d’acheter des produits sains, variés sur un même lieu et de faire vivre les producteurs locaux, ou bien d’avoir une vente à la ferme accessible qui accueillerait les touristes de la région.
Pour lancer son activité, Benjamin souligne avoir bénéficié d’une aide du Pays Voironnais, et cette année, une aide de la DJA (Dotation Jeunes Agriculteurs).
Si le bonheur procuré par des journées partagées auprès de sa famille est à son comble, l’incertitude sur la longévité de son corps à exercer cette activité reste à soulever. Le maraîchage sur sol vivant, du fait de la non mécanisation et du non travail du sol, implique 90% de travail manuel, dans des positions peu confortables pour le corps. “Après 4 saisons, je vois que mon corps subit, rien qu’à observer ma tronche, j’ai l’impression d’avoir pris 10 ans”. Il compare l’exercice de cette activité à un marathon : il faut commencer la saison doucement et accélérer par la suite pour être sur d’aller au bout. Il souligne le fait que le Maraîchage sur Sol Vivant est tellement varié qu’il n’y a pas d’outils standardisés. Chacun doit développer avec créativité ses propres techniques, ses propres outils, adaptés au sol, à l’inclinaison du terrain, etc. Pour l’épandage de la matière organique par exemple, Benjamin a opté pour une technique spécifique: du fait de son sol en pente, il utilise un tracteur benne qu’il fait avancer seul en vitesse rampante et il se place derrière pour faire tomber le broyât avec une fourche sur ses planches du culture au fur et à mesure que le tracteur avance. Cela lui évite d’épandre la matière à la main, ce qui lui abimerait le dos en conséquence.
Benjamin savait qu’en lançant son activité, il travaillerait beaucoup. Il cherche encore son équilibre entre ses convictions profondes et la rentabilité économique et sociale de son activité à long terme.
Malgré la difficulté, une profonde fierté émane de sa présence et de ses paroles : “De me dire que je permets à des personnes de bien se nourrir, de pas être malade avec mes produits et que peut-être cela évite d’apporter des cancers aux personnes, c’est une fierté immense”.
Mais il n’a pas besoin de nous faire part de son bonheur et de son engouement pour son activité tant se dégage une âme paisible, calme, attentive, sage, patiente, résiliente et plus que tout reconnaissante de ce que la nature lui procure.
Le sentiment de se trouver face à une personne qui se sent être à la bonne place, de participer à la vision du monde qu’il aurait pour demain: proposer un futur enviable et raisonnable à ses enfants.
“Je veux montrer à mes enfants que c’est possible de trouver des alternatives alimentaires qui fonctionnent, qui permettent de gagner sa vie et de bien se nourrir.”
“Même si je me couche tard, la satisfaction que j’ai tous les soirs à la fin de la journée est immense.”



Une bulle de douceur, de lenteur, une alternative enviable et raisonnable
C’est de cette faculté à s’aventurer, à tester, à éprouver ensemble avec le vivant et le non-humain, qu’ils s’accordent, ensemble, pour nous offrir une nourriture pleine de vie, de saveur, de couleur, une nourriture authentique, riche, sans artifice. Une nourriture qui vient soigner nos corps et nos coeurs. Une alliance qui nous projette dans une alternative enviable et vivable pour un futur raisonnable, respectueux de la nature et de ses ecosystèmes. Avec beaucoup d’humilité, Benjamin annonce qu’il « n’a pas pour ambition de sauver le monde » et que « ce serait hypocrite de ma part de dire que j’ai un impact positif pour la planète quand mon camion utilise du diesel. En revanche ma seule ambition est de nourrir des habitants à une échelle locale, pour limiter les déplacements, de respecter la terre et le vivant et de proposer des produits sains et bons pour la santé ».
Ce matin, Benjamin nous aura offert une bulle de douceur, de lenteur, une alternative enviable et raisonnable dans cet avenir incertain. Un mode de consommation différent, local, résilient face au climat et aux enjeux systémiques d’un monde vivant. Il nous montre aussi la complexité à créer et à pérenniser cette activité à long-terme, la difficulté de trouver l’équilibre entre conviction et réalité économique et sociale, la difficulté de s’intégrer et prendre part face à un système dominant.
Nous repartons plein d’énergie, plein d’enthousiasme et d’optimisme à l’idée de voir naitre des alternatives enviables et raisonnables pour des futurs habitables respectueux de notre environnement. Mais nous repartons aussi avec l’idée que ces initiatives ont besoin d’être intégrées au sein d’une collectivité, au sein des habitants pour ne pas rester en marge et qu’elles puissent s’épanouir. Nous repartons avec l’envie d’agir, de contribuer à participer à ces alternatives: créer des lieux pour rassembler ces initiatives locales, créer des ateliers de sensibilisation, inciter les communes et les collectivités pour mettre en avant ces alternatives et voir des changements s’effectuer dans les modes de consommation.